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#PROJETS D'ARCHITECTURE PUBLIQUE
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Le Roc
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Réalisé dans le cadre de la restructuration d'un groupe scolaire existant constitué de deux écoles séparées, le restaurant scolaire le « Roc » crée un événement architectural en plein cœur d'un îlot urbain. Le bâtiment construit sur deux niveaux est le point de rencontre entre les deux écoles et donne au groupe scolaire l'identité et la cohérence qui lui faisaient défaut.
L'effet produit par le volume principal du bâtiment est spectaculaire : un rocher suspendu au dessus du vide, à la fois massif et aérien. L'aspect rocailleux contraste avec la blancheur des murs du rez-de-chaussée, des ébrasements des menuiseries et du sol, renforçant l'impression de flottement du rocher. Un soin particulier a été réservé au graphisme de la signalétique et des grilles de l'ensemble du groupe scolaire, qui permettent à la nouvelle construction d'exister en harmonie avec les bâtiments d'origine.
Dans cet ensemble très minéral, l'alignement aléatoire et les inflexions des poteaux de soutènement du préau suggèrent une incursion du végétal. C'est l'orée d'un bois, la lisière d'une forêt où les parents peuvent s'abriter pour attendre que leurs enfants sortent de l'école.
Grâce au décollement, la réduction de l'emprise au sol libère des surfaces à l'arrière de la parcelle pour un jardin et un potager à vocation pédagogique. L'accès au parking des enseignants se fait par un porche sous la connexion entre l'école maternelle et le restaurant, afin d'éviter aux enfants de croiser des voitures.
Perché symboliquement un peu plus haut que le mur d’enceinte de l'allée des écoles, ouvert sur le ciel, le restaurant scolaire est un hybride entre la grotte et la cabane dans les arbres. Le point de départ de grandes histoires.
Pour ce groupe scolaire enclavé dans un îlot d'habitations et desservi par une rue comme un couloir, la réalisation d'un tel projet répond à deux désirs des architectes : créer une situation urbaine paradoxale et délivrer un message aux enfants : tout est possible.
Réalisée en béton projeté, moulé et sculpté à la main par un artisan spécialisé, la façade reproduit à la perfection la roche avec ses fissures, ses arrêtes et ses arrondis dus à l'érosion, à la géotectonique, à la déformation des strates. Par souci d'intégration dans le paysage urbain, le ton argile se rapproche de la brique, mais la trame et le format des rochers imposent un changement d'échelle. On invoque ici les grands espaces, les canyons, les montagnes... L'aventure.
Sortie des sentiers battus, l'architecture hybride du bâtiment propose une transition entre l'environnement de briques rouges et un paysage de roches ocres. Ainsi modifiée, la vue d'ensemble de la rue laisse entrevoir de nouvelles perspectives.
C'est une invitation à l'ouverture, un stimulant pour l'imagination.
Bordée par un haut mur de briques rouges, l'allée des écoles présente une déclivité inhabituelle pour la région, qui place les deux bâtiments du groupe scolaire à des niveaux différents. Extension de chacune des écoles vers le centre, le bâtiment construit vient à la jonction : le rez-de-chaussée du restaurant prolonge l'école élémentaire, tandis que l'étage est au même niveau que l'école maternelle.
Grâce à sa position à cheval, le bâtiment bénéficie de plusieurs points d'entrée, qui permettent aux différents types d'usagers d'y accéder dans des conditions optimales. Depuis l'école maternelle, la connexion passe inaperçue : le couloir qui dessert les classes se prolonge pour donner directement dans la salle de restauration. Pour les plus petits, c'est la garantie d'un accès pratique et sûr : pas besoin de remettre les manteaux pour sortir, ni d'emprunter les escaliers.
Les élèves de l'école élémentaire entrent par le rez-de-chaussée depuis leur cour et les usagers extérieurs accèdent au bâtiment par la rue lorsqu'il est utilisé comme salle polyvalente, fonction inscrite au cahier des charges du projet.
Lieu de convivialité, le « Roc » est ainsi le point de convergence par excellence : réunion des deux écoles, centre du pâté de maisons, jonction du public et du privé, confluence du haut et du bas, de l'ici et de l'ailleurs.
A l'intérieur, la salle de restauration bénéficie du grand avantage de l'élévation : la luminosité. Les fenêtres à dimensions variables percent la façade sur le rythme d'une partition jusqu'ici inconnue, tandis que les pignons sont ouverts par de grandes baies vitrées. Des puits de lumière majestueux, tout en douceur, laissent entrer un maximum de lumière naturelle.
Le réfectoire baigné de lumière bénéficie également d'un confort acoustique idéal, grâce à un revêtement en plâtre lissé à la main, habituellement réservé aux salles de concert. La surface blanche, d'une grande élégance, met en valeur par sa sobriété les murs de roche artificielle, identiques à l'extérieur.
Pour gagner en fluidité, les jonctions entre les différentes surfaces sont gommées : ni joints, ni plinthes, ni raccords, qui sont autant d'éléments contre lesquels l'esprit vient buter. Les surfaces continues, les transitions douces, l'absence d'angles, visent à plus de liberté. Pas de limites à l'imagination.
« Je n'avais emporté ni cordes, ni tente, ni matériel, à l'exception de mes piolets. Je voulais être léger et rapide pour atteindre le sommet et en redescendre avant que le temps ne se gâte. Me dépêchant, toujours à bout de souffle, je me ruai vers le haut sur la gauche, traversant des plaques de neige reliées par des fissures pleines de glace et par de petites marches dans le roc. »